A l'image de la saison dernière, l'OL a surclassé le Real Madrid lors de la première journée de la Ligue des Champions (2-0). Deux buts signés Fred (11e), puis Tiago (31e) pour un succès qui ne souffre aucune contestation. Si cette équipe madrilène est en plein renouvellement avec des changements à tous les étages, les Lyonnais sont déjà tout à fait au point. Ce succès face au Real place les Gones dans une situation presque parfaite.
La joie est totale pour les Gones qui ont surclassé le Real.
Le Real Madrid nouvelle version voulait s'étalonner. L'équipe de Fabio Capello n'a pas fait mieux que sa devancière ! La faute à une équipe de Lyon qui a encore donné un récital face à des Merengue qui leur réussissent particulièrement bien. Dès l'entame de match, le ton était donné avec un tacle inhabituel de Juninho sur... Diarra. Le néo-Madrilène, salué par une banderole "Merci Djilla", n'aura guère eu d'autres opportunités de se réjouir. Car pour la deuxième fois consécutive, les Lyonnais ont entamé la rencontre pied au plancher.
A peine sept minutes de jeu et Juninho allume une première mèche sur un coup franc plein axe à environ 35 mètres du but de Casillas. Le portier se détend parfaitement et écarte donc une première fois le danger. Le cuir de ses gants étaient encore chaud lorsque Juninho lance parfaitement Fred, l'attaquant échappe à Cannavaro et vient placer un lob parfait pour l'ouverture du score (1-0, 11e). Un début de rencontre idéal pour des Gones qui continuent d'appuyer sur l'accélérateur.
Malouda touche du bois
Dans la foulée, Juninho frappe un corner, Malouda saute plus haut que tout le monde et place une tête superbe. Il faut un Casillas de grand niveau pour arrêter le ballon en deux temps (14e). Les Madrilènes sont déjà au plus mal et le pire est à venir! En effet, peu avant la demi-heure de jeu, Govou récupère plein axe et place une frappe de l'extérieur qui manque de très peu le cadre. La menace se confirme. A juste titre d'ailleurs car quelques instants plus tard, les Gones vont inscrire un but de toute beauté. Le ballon part du côté gauche, Abidal, Fred puis Govou touchent la balle. L'ailier donne à Tiago qui termine le travail en venant battre Casillas de près (2-0, 31e).
Les Espagnols ont beaucoup de mal à s'en remettre. La déferlante s'intensifie. Juninho met de nouveau Casillas à contribution sur un coup franc, le portier met les poings en opposition, Fred surgit pour placer sa tête et il faut encore un sauvetage de toute beauté de l'international espagnol pour éviter le naufrage (33e). Et ce n'est pas fini, Fred, encore lui, s'échappe sur le côté droit, il fait la misère à la défense, glisse vers Réveillère seul au point de penalty mais le défenseur ne croise pas suffisamment sa frappe. Le Real Madrid est à l'agonie et peut remercier son portier...
Malouda passe entre deux Madrilènes et l'OL s'impose.
A force de pousser, l'OL est tout près de frapper une troisième fois. Fred se distingue, il repique plein axe et se fait contrer mais Malouda surgit et frappe comme une mule sur la transversale ! Et pour clore ce premier acte, Cannavaro manque complètement son dégagement, Casillas met vaguement les poings pour dégager, le ballon arrive sur Fred qui place sa tête. Juste au-dessus ! Les Merengue peuvent pousser un ouf de soulagement de n'avoir encaissé que deux buts...
"J'ai aimé la consistance de la première période. Ça prouve que Lyon a encore progressé car le Real était plus fort que la saison dernière. C'était une première période sublime", jubile Gérard Houllier pas mécontent de son effet. Comment pourrait-il en être autrement après un tel récital... Lyon n'est pas seulement un ogre en Ligue 1, c'est aussi une référence sur la scène européenne.
C'est bon pour la confiance
Le Real, sans doute bousculé par Fabio Capello à la pause, sera un peu plus consistant durant les 45 dernières minutes. L'entraîneur italien modifiera d'ailleurs son schéma en lançant Reyes à la place de Cassano. Il lancera par la suite Guti pour Beckham et enfin Robinho pour Raul. Le résultat n'est pas si flagrant. Certes, Reyes placera une belle frappe (49e) mais sans inquiéter Coupet. Par la suite, le même Reyes trouvera la tête de Sergio Ramos. Le défenseur, gêné par Van Nistelrooy, ne cadrera pas.
Il y aura bien une frappe de Raul (68e) puis une vraie opportunité pour Van Nistelrooy mais le Néerlandais qui avait échappé à Müller placera le ballon dans le petit filet. Pas de quoi mettre en danger une équipe lyonnaise bien en place et qui aura elle aussi quelques opportunités franches avec notamment un coup franc de Juninho au premier poteau qui avait laissé Casillas sans réaction (58e). Enfin, Tiago, très à son avantage place une merveille de frappe enroulée qui lèche la lucarne de Casillas (69e).
Lyon a donc fait plier les Madrilènes pour la deuxième année consécutive. La Ligue des Champions ne fait pourtant que commencer. "Ça donne confiance pour la suite. On sait qu'on a besoin de 11 points pour se qualifier", prévient un Gérard Houllier, totalement maître de son sujet. Avec trois points dans la musette, l'OL ne pouvait pas rêver meilleure entame...
Les Girondins n'ont démérité sur la pelouse de Galatasaray (0-0). Ce match nul inaugural permet aux Bordelais d'entamer leur campagne en Ligue des Champions avec un résultat positif. Solides, les hommes de Ricardo se sont même procurés quelques opportunités intéressantes. Il leur aura tout de manqué de la lucidité dans le dernier geste pour profiter des espaces laissés par les Stambouliotes. Il y avait peut-être la place pour faire encore un peu mieux...
Micoud et les Girondins ont mérité leur match nul face à Galatasaray.
Bordeaux a franchi la première marche avec une certaine réussite. Il y a plus simple en effet que de débuter une campagne européenne sur le terrain de Galatasaray. Les Girondins ont répondu présent en réalisant un match solide et sérieux comme ils savent si bien le faire. Pourtant, Ricardo n'avait pas la tâche facile avec les absences de Mavuba et Fernando, la plaque tournante de son milieu de terrain. Le Brésilien a plutôt bien géré son affaire avec Ducasse devant la défense et un duo Chamakh-Darcheville en pointe.
L'objectif de Ricardo était relativement évident: profiter de la vitesse de ses attaquants pour tenter de faire la différence. Charge à Micoud mais également à Wendel et Faubert de les mettre sur orbite... Idéal notamment en cas de grosse domination de Galatasaray. Pourtant, contrairement à ce que l'on pouvait attendre, les Turcs n'ont pas été particulièrement pressants en début de rencontre. Les Girondins ayant tout le loisir de se mettre en place pour lancer quelques attaques.
De la précipitation
Malgré tout, il aura souvent manqué quelque chose... Pas de quoi en effet chatouiller les gants de Mondragon qui n'aura pas réellement eu beaucoup de travail. Même son de cloche pour Ulrich Ramé, le capitaine des Girondins puisque Galatasaray n'aura pas cadré une seule frappe durant toute la rencontre! "On était venu pour prendre les trois points. C'est vrai qu'on a peut-être été un peu timides par moments mais on a eu des opportunités et cela n'a pas voulu sourire", explique Johan Micoud.
Effectivement, Bordeaux a parfois trop balancé vers ses attaquants. Cela n'aura pas empêché Darcheville de placer sa tête suite à un centre de Faubert (22e) ou encore à ce même Faubert de tenter une reprise de volée hors cadre (30e). Avant la pause, Chamakh aura lui aussi son mot à dire. En bon renard des surfaces, il récupère la balle et tente instantanément sa chance. Une frappe un peu trop molle captée aisément par Mondragon. Peu après la reprise, Micoud se distingue également, il fixe son opposant et à la limite de la surface place une frappe croisée qui frôle le poteau.
La poussée finale
Et Galatasaray dans tout ça ? Il n'aura eu que peu d'opportunités d'enflammer un public pourtant bruyant. Il y aura bien eu cette tentative de Hasan Sas (34e) mais son boulet de canon sera contré. Surtout en toute fin de rencontre, le coup d'accélérateur turc sera récompensé par une énorme occasion. On joue la 88e et Necati, excellemment placé dans la surface, place une volée puissante mais non cadrée. Sur le coup, les Girondins ont eu chaud.
Mais cette poussée finale ne fera pas oublier l'impression générale. Bordeaux n'a pas à rougir de son entrée en matière. Prendre un point en déplacement, de surcroît face à Galatasaray, ce n'est pas si mal. Il faudra néanmoins faire encore un petit plus dans quinze jours au Stade Chaban-Delmas contre le PSV Eindhoven. «Si on continue avec le même état d'esprit, on pourra faire de belles choses», prévient néanmoins Johan Micoud. On ne demande qu'à le croire...
Les Gunners devront encore patienter avant d'enflammer l'Emirates Stadium... Arsenal a en effet été tenu en échec samedi lors de la 4e journée par Middlesbrough malgré un but signé Henry (1-1). Les hommes de Wenger ont pourtant allumé plus de 20 mèches. En vain... Ça coince également pour Liverpool étrillé par Everton dans un derby de feu (3-0). Bonne pioche en revanche pour Chelsea qui a difficilement disposé de Charlton (2-1). Enfin, MU a confirmé en disposant de Tottenham (1-0).
Rosicky, entré en cours de jeu, n'a pas pu inverser la tendance.
Arsenal est maudit et le champagne est toujours en boîte... Le premier succès dans le nouvel écrin de l'Emirates Stadium se fait attendre. Face à Middlesbrough, les Gunners ont pourtant largement dominé les débats en se procurant bon nombre d'occasions. En vain. Ce sont même les visiteurs qui ont joué les vilains petits canards en frappant par Morrison à la 22e minute de jeu. Un comble quand on sait que Boro ne frappera que deux fois au but durant toute la rencontre.
A l'inverse, les coéquipiers de Henry vont accumuler les frappes cadrées (12) et non cadrées (6) pour un total proche de la vingtaine. Or, c'est sur un penalty de Thierry Henry qu'Arsenal a trouvé la faille ! Il y a fort à parier que les attaquants vont avoir droit à du rab de travail devant le but durant les prochaines semaines. Certes, Mark Schwarzer, le portier de Boro, a effectué une prestation de tout premier ordre mais avec un tel taux de réussite, les affaires des Gunners vont sensiblement se compliquer. Il faut du changement à ce niveau, et vite !
Liverpool sombre
Arsène Wenger a pourtant tout tenté en lançant au feu Rosicky, Adebayor et Julio Baptista à la 69e minute de jeu. Un triple changement qui a permis de confirmer une domination certaine mais pas d'arracher la victoire. Trois matches : deux nuls et une défaite, le bilan est médiocre. Le prochain rendez-vous s'avère d'ores et déjà brûlant. Ce sera à Old Trafford contre un Manchester United qui, lui, a adopté un rythme autrement plus efficace avec quatre victoires en autant de rencontres. Les Mancuniens ont d'ailleurs écarté Tottenham lors de ce quatrième acte grâce notamment à un but de Giggs en tout début de rencontre (1-0). Douze points à deux, l'écart est déjà conséquent.
Ça ne va pas très fort non plus pour Liverpool. Les Reds ont subi la loi d'Everton dans un derby de la Mersey qui vaut pourtant toujours aussi cher dans le cœur des supporters des deux camps. Et force est de constater que les hommes de Rafael Benitez ont clairement pris l'eau en s'inclinant 3 buts à 0. Le dernier but symbolise le ridicule des «Rouge» avec une boulette grandeur nature de Reina qui a tout simplement offert le but de l'humiliation à Andrew Johnson pendant les arrêts de jeu.
Du côté de Bolton, Nicolas Anelka était de la partie face à Watford. Si l'ancien Parisien n'a pas marqué pour son grand retour en Angleterre, son équipe a tout de même remporté trois points précieux grâce à un but de Speed à la 90e minute de jeu... Une bonne pioche qui leur permet de se positionner très honorablement au classement. Même son de cloche pour Fulham 6e ex-aequo avec Bolton et qui s'est aussi imposé sur le fil. Avec tout de même une différence de taille puisque les Londoniens étaient menés à Newcastle 1-0 avant de renverser la vapeur dans les dix dernière minutes de jeu. Comme quoi, il n'est jamais trop tard pour bien faire.