Dans la lignée de son excellent début de championnat, l'Olympique de Marseille a su se tirer du piège Boleslav, pour le compte du premier tour aller de la Coupe de l'UEFA. Appliqués, les Phocéens, privés de nombreux titulaires au coup d'envoi, se sont imposés 1-0, grâce à une superbe inspiration d'Habib Bamogo remarquablement servi par Sabri Lamouchi (31e). Gare toutefois au match retour en République tchèque dans deux semaines, les coéquipiers de Kulic, réduits à dix après le repos, ayant montré de belles dispositions au Vélodrome.
Habib Bamogo peut recevoir les félicitations de ses coéquipiers.
L'OM peut remercier Bamogo. Auteur d'un splendide volée du gauche à l'entrée de la surface, celui qui fait d'ordinaire office de doublure de Mamadou Niang, n'a pas laissé passé sa chance. Servi au millimètre par Sabri Lamouchi à la demi-heure de jeu, l'ex-Montpelliérain a montré la voie aux siens et permis à l'OM de se tirer indemne du piège Boleslav lors du premier tour aller de la coupe de l'UEFA (1-0). Et si ce seul but d'avance ne semble pas suffisant pour assurer aux hommes d'Albert Emon leur place au deuxième tour de la compétition, il démontre la solidité dont font preuve les phocéens depuis le début de la saison.
Dans un début de partie haché par de nombreuses fautes, les Olympiens n'offraient pourtant pas leur meilleur visage. Il faut dire que les cadres habituels que sont Ribéry, Niang ou Cana avaient pris place sur le banc. Les habituels remplaçants ont fait mieux que de la figuration face à une étonnante équipe tchèque promue il y a deux saisons et vice-championne de son pays la saison suivante. Estampillée équipe officielle de la marque automobile Skoda, elle devrait peser encore d'avantage dans les années futures. Avec à la baguette un talentueux meneur de jeu nommé Kulic, les joueurs de l'Est possédaient de nombreux atouts pour contrecarrer les plans olympiens. L'inspiration d'Habib Bamogo a réussi à briser leurs bonnes intentions.
Sevinky voit rouge
Preuve de la valeur de Boleslav, le deuxième but olympien n'est jamais venu. Par peur d'un contre fatal, la deuxième période des Marseillais fut même plus timide que la première. Habib Bamogo, omniprésent jeudi soir, aurait certes pu profiter des errances défensives adverses, mais sa tentative ne fit que frôler le montant de Miller. Un portier tchèque qui a pu faire admirer sa détente un quart d'heure plus tard sur une frappe contrée de Lorik Cana, entré en jeu quelques minutes plus tôt.
Lui aussi présent sur le pré, Franck Ribéry a fini de donner le tournis aux athlétiques défenseurs de du Mlada. Sevinsky vit même rouge après une charge sur le stratège balafré (78e). Réduits à dix à l'amorce de la dernière ligne droite, les hommes de Dusan Uhrin ne pouvaient espérer renverser la vapeur. Vainqueurs, les Marseillais savent toutefois à quoi s'attendre au match retour. Pour l'heure, les coéquipiers de Mickaël Pagis peuvent savourer leur premier succès de la saison sur la scène européenne, eux qui n'avaient jusqu'à présent collectionné que des matches nuls, que se soit en Intertoto ou lors du tour préliminaire.
Le sentiment était mitigé ce vendredi matin au Camp des Loges. Satisfaits de ne pas avoir concédé de but, les Parisiens regrettaient cependant de ne pas avoir su concrétiser leurs quelques occasions franches. La qualification se décidera donc au Parc, mais avant cela, la L1 reprend ses droits ce week-end.
Au Camp des Loges, le vendredi 15 septembre
Avant de répondre aux questions des journalistes présents, Guy Lacombe a souhaité revenir sur la sanction infligée à Amara Diané suite à son retard. « Tout d’abord, j’aimerais bien savoir comment les journalistes ont eu cette information. J’aurais préféré que cela reste interne. Ce système de sanction a été mis en place avec les joueurs. Il s’agit en réalité d’un don, que le joueur sanctionné réalise à l’association de son choix. »
PSG.FR -. Ce match nul à Derry (0-0), est-ce un bon ou un mauvais résultat ? Guy Lacombe : « Dans la mesure où les joueurs se sont pleinement impliqués, je ne peux pas être déçus. Nous avons joué à l’Irlandaise sans savoir alterner avec le jeu à la Française. Mais étant donné le contexte du match et les conditions de jeu, c’est déjà ça de pris. Ce n’était vraiment pas évident. Les gars ont répondu présent dans les duels, la lutte, ce qui n’est pas vraiment le point fort de cette équipe. »
PSG.FR -. C’était d’ailleurs le but recherché en alignant une équipe new-look. Guy Lacombe : « Une série de 7 matches en 21 jours attendent le PSG. Je vais donc avoir besoin de tout le monde. Comme je l’avais prévu, j’ai donc fait tourner mon effectif. J’ai aussi aligné l’équipe qui me semblait la plus à même d’affronter Derry. Nous sommes partis avec un groupe de 23 joueurs, plus les jeunes, jusqu’au Mercato. Alors on y va ! Pour le meilleur et pour le pire. »
« Pour le meilleur et pour le pire »
PSG.FR -. Le milieu de terrain a-t-il répondu à vos attentes ? Guy Lacombe : « Je n’ai pas recruté des joueurs à ce poste pour les faire jouer en CFA. J’ai vu de bonnes choses et cette concurrence reste saine pour le groupe. Nous sommes en droit d’attendre une révolte de la part des joueurs. Je suis persuadé qu’ils en sont capables. Reste à le démontrer. »
PSG.FR -. Dimanche, vous affrontez Monaco, une formation qui connaît une situation similaire à celle du PSG. Guy Lacombe : « Effectivement, il s’agira d’un match entre deux équipes avec du potentiel. Nous devrons faire preuve de caractère et d’envie pour espérer un bon résultat. Ce match fait parti des obstacles à franchir pour avancer. »
PSG.FR -. Un mot enfin sur l’état physique des troupes ! Guy Lacombe : « Le genou de Jérôme Rothen réagit encore, il a besoin de temps. Il peut cependant s’entraîner, mais dès qu’il force son genou lui fait mal. David Rozehnal est pour sa part resté aux soins ce matin. C’est le joueur le plus utilisé depuis le début de la saison, il a donc besoin d’être un peu ménagé. »
Propos recueillis par Anthony Baca
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Alain Cayzac (Président du PSG) « Je suis surtout satisfait car l’équipe n’a pas encaissé de but jeudi soir. Ce match nul permet ainsi de croire raisonnablement à la qualification lors du match retour, au Parc des Princes. Cette rencontre de Coupe UEFA s’est disputée dans un excellent état d’esprit, avec un engagement physique toujours correct. »
A cinq minutes près, l'AS Nancy-Lorraine aurait pu ramener un probant match nul de Gelsenkirshen pour le compte du premier tour aller de la Coupe de l'UEFA. Mais la tête de Larsen, entré en jeu dix minutes plus tôt, en a décidé autrement (85e). Vaincus sans démériter (0-1) par des Allemands qui ne s'attendaient visiblement pas à pareille opposition, les hommes de Pablo Correa gardent toutefois l'espoir de renverser la vapeur au retour.
Les Nancéiens ont pourtant fait jeu égal face aux coéquipiers de Kuranyi.
Pour son retour sur la scène européenne après 28 ans d'absence, l'AS Nancy-Lorraine méritait bien mieux. Présentés comme les victimes expiatoires d'une formation de Schalke 04 supérieure sur le papier, les hommes de Pablo Correa ont prouvé qu'ils pouvaient, le temps d'un match, soutenir la comparaison. Battus in extremis par un puissant coup de tête de Larsen à cinq minutes du terme (0-1), le club au chardon abordera son premier tour retour de Coupe de l'UEFA en ballottage défavorable. Cruel.
Dans un stade de Gelsenkirshen ultra-moderne et qui affichait complet, les coéquipiers de Moncef Zerka ont pourtant joué leur carte à fond. Il faut dire que l'ambiance, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, n'avait rien d'électrique, ni d'hostile. Sans doute sûrs de la victoire des leurs, les supporters se faisaient plutôt discrets. Rapidement, la quiétude a fait place à la crispation. Sur le pré, les joueurs allemands, proclamés candidats au titre de champion et vainqueurs de Brême lors de la dernière journée (2-0), tardent à trouver leurs marques. Il faut en fait attendre le quart d'heure de jeu pour que leur attaquant vedette, Kevin Kuranyi ne vienne inquiéter Olivier Sorin, d'une frappe des vingt mètres légèrement trop à gauche.
Larsen hypothèque les chances lorraines
Deux minutes plus tôt, le bloc-équipe nancéien, véritable force de l'ASNL depuis leur retour en L1 la saison dernière, et qui était parvenu à prendre la mesure du collectif local, s'était lui aussi essayé à la frappe. Sans succès, mais le ton du match était donné. Nancy n'avait pas fait le voyage pour subir les évènements. Laissant, certes, la conduite des opérations à leurs adversaires, les hommes de Correa attendaient le bon moment pour tenter de placer un contre assassin. Celui-ci aurait pu intervenir juste avant la pause, Kim ne parvenant pas à profiter d'une situation favorable dans la surface de réparation de Rost (45e).
Le second acte sera identique au premier, au moins jusqu'à cette fatidique 85e minute. Schalke mène la danse, Bordon étant même tout proche de débloquer la marque d'un puissant coup franc (60e), mais Nancy rend coup pour coup. A l'allemande, Berenguer arme un coup de canon des 25 mètres, mais la lucarne se dérobe au dernier moment (80e). A dix minutes du terme, le hold up eut été parfait. On connaît malheureusement la suite: entré en jeu dix minutes plus tôt en lieu et place de Lovenkrands, Soren Larsen allait revêtir le costume de héros du soir. Sur un centre venu de la droite adressé par un Kuranyi des plus discrets jeudi soir, l'attaquant danois profitait de la seule erreur de marquage lorraine pour crucifier Sorin. A l'expérience, Schalke sauve l'essentiel. Gageons toutefois que les vainqueurs de la dernière Coupe de la Ligue auront retenu la leçon en vue du match retour à Marcel-Picot.