Au Stade Vélodrome,
Première bonne nouvelle, aucun produit nocif n’a été détecté dans le vestiaire du PSG. Moins drôle en revanche, l’accueil réservé au bus des joueurs parisiens, arrivé au Stade Vélodrome avec une vitre émiettée. Même message de bienvenue pour 12 des 18 bus transportant les supporters du PSG… Ambiance.
Pour revenir au rectangle vert, les premières minutes sont parisiennes, avec un corner côté gauche tiré par Gallardo et dégagé en catastrophe par Carrasso (2e). Après une chevauchée de Taiwo qui termine sa course en 6 mètres, Gallardo hérite du ballon à l’entrée de la surface mais se fait contrer par Zubar au moment d’enrouler sa frappe (5e). Ça démarre à cent à l’heure !
Bien en place, le PSG inquiète la formation olympienne et seule une erreur d’appréciation de l’arbitre assistant prive Pauleta d’un face à face avec Carrasso (12e). C’est paradoxalement un OM fébrile, à l’image de ce dégagement totalement dévissé de Carrasso, qui évolue en contre. Le une-deux entre Ribery et Nasri est cependant sans conséquence, mais indique un début de mieux de la part des locaux.
Si Marseille va mieux, Paris n’en reste pas moins conquérant et multiplie les offensives coté gauche. Rothen, Armand et Gallardo donnent ainsi régulièrement le tournis à Beye et Zubar. Sur une nouvelle attaque, Armand sert en retrait Gallardo, mais la frappe de l’Argentin s’envole dans le Virage Nord (24e). Le cadre se rapproche et le Vélodrome se montre moins serein qu’en début de match.
Une tête de Beye, consécutive à un coup franc de Nasri, oblige Landreau à s’employer (31e). Dans la foulée, Djibril Cissé s’essuie les crampons sur la cheville de Yepes et récolte au passage le premier avertissement de la soirée (33e). Après avoir réalisé une rapide pige au poste d’arrière-gauche, Armand coulissant dans l’axe, en attendant que Yepes récupère, Rothen se retrouve très vite dans la moitié de terrain azuréenne. L’ancien monégasque sert Armand qui enchaîne crochet et frappe entraînant un mouvement de panique dans la surface de Carrasso (42e).
C’est finalement après un coup-franc de Nasri, claqué en corner par Landreau, que Monsieur Layec invite les 22 acteurs à rejoindre les vestiaires. Une mi-temps qui verra le remplacement de Yepes par Dramé, Armand prenant place dans l’axe. Déjà privé de Clément, Luyindula, Mendy, voilà un nouveau coup dur pour le PSG. Conscient de cet avantage, l’OM pousse d’entrée et après un premier arrêt face à Ribéry, Landreau est sauvé par son poteau sur une frappe de Nasri (48e).
Après quelques minutes de flottement, Paris retrouve de sa splendeur et une combinaison entre Frau et Pauleta oblige Carrasso à se déployer (49e). Amputée de 50% de ses habituels titulaires (Mendy et Yepes), la défense du PSG fait pour l’instant bonne figure face au duo Cissé-Ribéry. Alors que Niang manque l’immanquable (58e), Pauleta cherche le petit filet de Carrasso sur coup-franc, mais obtiendra un corner (61e). Il y a du K.-O. dans l’air, alors que le chronomètre joue en faveur du PSG.
S’en suivra une période de flottement lourde de conséquences pour Paris. Rodriguez remplace en effet Kalou alors que Frau semble s’être blessé aux adducteurs. Trop tard pour revenir en arrière, et en attendant que Diané se prépare le PSG évolue donc à dix. Ribéry, normalement marqué par E. Cissé et Frau, sert Niang dont le tir est repris victorieusement par D. Cissé (1-0, 69e).
Le changement peut maintenant s’opérer alors que les Marseillais célèbrent cette ouverture du score… Paris mettra moins de cinq minutes pour relever la tête. Le temps nécessaire à Rodriguez pour servir son capitaine de la tête. Pauleta bat alors Carrasso et inscrit son 9e but en L1 cette saison. Le Portugais fait ainsi taire ses détracteurs (1-1, 74e).
Chantôme tient parfaitement le milieu de terrain, remportant ainsi son duel avec Nasri et celui des centres de formation par la même occasion ! Les Parisiens viennent d’étouffer le volcan olympien et plongent le Vélodrome dans le silence. Les sifflets descendent des tribunes, alors que 4 minutes de temps additionnel sont annoncées par le 4e arbitre. Rien n’y changera, Les 1200 supporters Rouge et Bleu peuvent laisser éclater leur joie et célébrer cet excellent point avec leurs joueurs. Pari tenu !