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Lyon craint le coup de froid

Attention à l'excès de confiance. Si l'Olympique Lyonnais fait figure de favori logique pour sa troisième sortie de la saison en Ligue des Champions, son adversaire, le Dynamo de Kiev, après deux défaites et neuf buts encaissés, va jouer son va-tout. On se garde donc bien de jouer les matamores chez les champions de France et le maître-mot à tous les étages est la méfiance alors que de la froidure ukrainienne, l'OL pourrait revenir avec la qualification pour les huitièmes quasiment en poche en cas de victoire.

A l'entraînement lundi, Diarra devrait être titulaire à Kiev.

Gérard Houllier et Jean-Michel Aulas n'ont pas oublié de réagir aux piques lancées depuis Marseille par les dirigeants de l'OM mais pour le staff lyonnais, il n'était pas question lundi de se laisser déconcentrer par la polémique. Présents à Kiev depuis dimanche, pour appréhender au mieux le climat local, les Lyonnais sont focalisés sur le match qui les attend mardi soir au stade olympique. Forts de deux victoires convaincantes contre le Real Madrid et le Steaua Bucarest, l'OL, qui reste sur neuf victoires de rang, peut aborder cette rencontre avec sérénité et de légitimes ambitions mais pas question pour autant de sous-estimer l'adversaire malgré ses déboires.

A tel point que Jean-Michel Aulas estime que ramener le point du match nul constituerait déjà un bon résultat : "Un math nul nous permettrait de demeurer en phase avec nos objectifs. Le premier d'entre eux est de ne pas perdre tout en saisissant toute opportunité qui nous permettrait d'avoir ces neuf points presque synonymes de qualification. Il nous faut être extrêmement vigilants.". Le discours de Gérard Houllier est tout aussi prudent. L'entraîneur lyonnais, préfère ne pas s'attarder sur les deux contre-performances de son adversaire et loue au contraire ses qualités intrinsèques, tout en soulignant que les Ukrainiens redoubleront de volonté, conscient qu'un autre résultat que la victoire les priverait presque certainement des huitièmes de finale. "Nous abordons une rencontre contre un adversaire qui est bien meilleur que ses deux derniers résultats en Ligue des Champions ne le laissent penser. Ils auraient même pu obtenir un résultat positif à Madrid car ils s'étaient procuré beaucoup d'occasions avant que le Real ne marque un but. Cette équipe va certainement jouer son va-tout en vue de la qualification. On s'attend donc à un match âpre, difficile."

Le "manque de respect" de Diarra

Gérard Houllier réclame ainsi à ses joueurs un état d'esprit similaire à celui qui leur avait permis de s'imposer à Bucarest. Privé de Grégory Coupet et de Patrick Müller, blessés, et de Claudio Caçapa, pas encore prêt, le coach lyonnais ne pourra pas aligner son équipe-type. En défense centrale, c'est Sébastien Squilacci qui épaulera donc Cris. L'ancien Monégasque se voit ainsi offrir l'occasion de disputer son premier match de Ligue des Champions sous ses nouvelles couleurs avec sans aucun doute la volonté de se montrer sous son meilleur jour alors que la concurrence fait rage à son poste. La concurrence, Alou Diarra semble avoir du mal à la supporter. Le vice-champion du monde a ainsi fait part de ses interrogations concernant le temps de jeu, trop limité à son goût, qui lui a été accordé depuis son arrivé à Lyon. Confronté à un Jérémy Toulalan à l'ascension fulgurante, l'ex-Lensois a-t-il été entendu ? Toujours est-il que Gérard Houllier, qui n'est pas très friand de ce genre de sorties et qui lui a vertement répliqué déplorant son "manque de respect vis-à-vis de celui qui est aligné", serait justement disposé à le titulariser en Ukraine et à faire souffler Toulalan. Autant dire que, si c'était le cas, Diarra n'aurait pas intérêt à se louper sous peine de perdre pas mal de crédit aux yeux de son entraîneur...

Interrogé sur le malaise de celui qui fut avec lui de l'aventure allemande avec l'équipe de France, Eric Abidal, dont on connaît la franchise, n'a pas voulu se mouiller, restant pour le coup très politiquement correct : "Tout le monde ne peut pas jouer : il n'y a que onze joueurs sur le terrain. Je comprends qu'il soit frustré mais chaque joueur aura sa chance. La concurrence est un bienfait pour le groupe car cela permet à chacun d'augmenter son niveau de jeu. C'est une bonne chose pour le collectif. Alou a été performant lorsqu'il est rentré. On sait qu'on pourra s'appuyer sur lui jusqu'à la fin de la saison." Comme ses dirigeants, le défenseur international ne voulait penser qu'au match contre Kiev. "On a en tête de nous qualifier au plus vite et cela passe par un bon résultat. Il s'agit d'une équipe difficile à jouer, avec une attaque qui va très vite devant le but. Leur défense est un peu plus lente. Nous devrons nous servir de cet élément. Malgré la difficulté de la tâche qui nous attend, on se doit de produire une bonne prestation."

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