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L1 ESPAGNOLE
28/09/2006 19:15
Une place pour Escudé
La blessure de William Gallas, bien que convoqué dans ce groupe de 20 joueurs, a obligé Raymond Domenech à lui trouver un remplaçant à l'occasion des matches contre l'Ecosse et les Iles Féroé comptant pour les qualifications de l'Euro 2008. Ainsi, Julien Escudé, et non Gaël Givet, fait son retour au sein des Bleus après avoir été appelé en mars 2005. Pour le reste, le sélectionneur tricolore s'inscrit dans la continuité avec toutefois l'absence des Bordelais Faubert et Mavuba, ce dernier se retrouvant chez les Espoirs.
Escudé (ici contre Ronaldinho) constitue la surprise de la liste.
Cool comme Raymond ! C'est en jeans, basket et t-shirt moulant que Raymond Domenech, plus relax que jamais, a dévoilé jeudi au siège de la Fédération française de football la liste des vingt joueurs convoqués pour affronter l'Ecosse (le 7 octobre à Glasgow) puis les Iles Feroë (le 11 à Sochaux) dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2008. Après la finale de la Coupe du monde et une entame réussie dans l'optique de l'Euro, dont une victoire probante contre l'Italie championne du monde (3-1), le sélectionneur national a en effet toutes les raisons d'afficher sa sérénité.
Et pourtant, il ne s'agit pas de se reposer sur ses lauriers au moment où les Bleus vont disputer deux matches, a priori largement à leur portée. "Il faut rester vigilant quand tout fonctionne bien. Le risque c'est de tomber dans l'autosatisfaction, une sérénité béate. On vient de battre le champion du monde mais attention, c'est là que le couac peut arriver parce qu'on n'est pas vigilant, qu'on ne fait pas attention ou qu'on a sous-estimé l'adversaire.", a martelé Raymond Domenech. Un sélectionneur attentif à l'état d'esprit de ses troupes mais qui n'est pas inquiet : "Les joueurs savent comme c'est difficile d'arriver au plus haut niveau et comme on peut retomber très vite..."
Givet se tient prêt, au cas où...
Pour aborder ce deuxième virage de la longue route qui doit mener l'équipe de France en Suisse et en Autriche à l'été 2008, le sélectionneur n'a pas cherché à innover. Point d'André-Pierre Gignac pour le moment chez les Bleus. Mais en rappelant Julien Escudé plutôt que Philippe Mexès en lieu et place de Gaël Givet, absent pour la première fois des Bleus sous l'ère Domenech, il démontre que la porte est ouverte à tous et qu'il suit les performances de chacun à travers l'Europe. "Julien a gagné une Coupe d'Europe. Avec Séville, il vient de gagner la Supercoupe contre le Barça. Il est titulaire à tous les matches. Ça se justifie par rapport aux prestations, aux performances." Pour autant Gaël Givet est sans doute tenu de rester prêt car l'état de la cuisse de William Gallas rend le néo-Gunner "incertain jusqu'au dernier moment" et donc susceptible d'être remplacé dans le groupe.
Toulalan, ici avec les espoirs, retenu par Domenech.
Au milieu de terrain, à côté des tauliers Patrick Vieira et Claude Makelele à propos de qui Raymond Domenech a d'emblée refusé de relancer la polémique ("Il y a un joueur, une équipe de France, un règlement. Point"), Alou Diarra, qui joue peu ("Il ne faut pas que ça dure.") sera accompagné de son coéquipier Jeremy Toulalan, préféré à Rio Mavuba. "Comme tous les Lyonnais, Jeremy est en forme. Sur un poste similaire à celui de Rio, il fallait faire tourner", a expliqué le patron des Bleus. Quant à savoir si Makelele jouera ou pas les deux matches, c'est pour le moment une question qui reste sans réponse...
Pour le déplacement à Glasgow, Raymond Domenech n'a pas voulu non plus s'engager sur le poste qu'il compte faire tenir à Franck Ribéry, "qui peut jouer partout. C'est mon Gallas de l'attaque !" Quoi qu'il en soit, le sélectionneur, s'il n'a pas encore étudié dans le détail le jeu écossais, a voulu rappeler que l'Ecosse ne se résume plus comme il y a vingt ans "au jeu de tête et au physique". Et d'évoquer la ressemblance, en termes d'ambiance, entre ce match à Hampden Park et celui disputé par les Bleus en Irlande il y a un an en éliminatoires de la Coupe du monde. "Sauf qu'en Irlande, le match était décisif. Là, on n'a pas le couteau sous la gorge." De quoi être beaucoup plus relax...
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