Après avoir battu le Real Madrid, l’OL se déplaçait à Lorient. La succession des affiches aurait pu prêter à sourire si elle n’en constituait pas aux yeux de tout le groupe lyonnais un « importantissime » point de passage sur une route qu’ils espèrent les mener vers les plus hauts sommets.
A peine 72 heures après avoir magnifiquement récité leur partition aux yeux d’une Europe conquise, les Rhodaniens se voyaient contraints de remettre l’ouvrage sur le métier au stade du Moustoir pour avancer avec succès dans un mois de septembre balisé par 6 étapes. « Notre parcours de septembre comprenait 6 cols, nous atteignons le 3e avait ainsi prévenu Gérard Houllier. Ce match contre Lorient est aussi excitant et passionnant que celui contre le Real ».
Grossier « fayotage » ou motivation décuplée par le port du brassard de capitaine, Sylvain Wiltord ne tarda pas à donner raison à son entraîneur. Après seulement 4 minutes de jeu, il déposa un corner sur le crâne de Cris. Sur sa ligne, Guillaume Moullec repoussa le puissant coup de tête du Brésilien (4e)… provisoirement. A peine 2 minutes plus tard, « Nino » retrouva son rôle de passeur … presque décisif. Son corner trouva au premier poteau la tête de Fred pour une déviation qui atterrit dans les pieds de Tiago. A bout portant, le Portugais donna précocement l'avantage aux Olympiens (6e).
Malgré une volonté manifeste de gêner « les vainqueurs du Real », les Merlus éprouvaient les pires difficultés à inquiéter Grégory Coupet. Rompus au délicat exercice du turnover, les Olympiens ne semblaient pas souffrir des modifications apportées à son traditionnel onze de départ par Gérard Houllier, « en prévision de la succession des matchs à venir ». A droite de la défense, François Clerc suppléait Anthony Réveillère. Alou Diarra fêtait sa toute première apparition sous le maillot lyonnais. Malouda son 200e match en Ligue 1. Dans l’entrejeu, Kim Källström permettait à Juninho de souffler. La blessure au genou de Sidney Govou offrait à Sylvain Wiltord l’occasion de briller. Au terme d’un raid sur le côté gauche, « Nino » repiqua au centre pour décaler Florent Malouda à l’entrée de la surface mais la puissante frappe du Guyanais s’envola dans le ciel du Moustoir sans trouver le cadre (20e). Toujours aussi généreux dans l’effort, Kim Källström s’essaya à son tour dans l’exercice des frappes de loin mais son tir s’échappa à droite du but gardé par Fabien Audard.
Il fallut atteindre la fin de la première période pour voir les Merlus inquiéter Grégory Coupet. Profitant d’une perte de balle de Cris au milieu du terrain, Ulrich Le Pen fila sur son aile gauche avant d’obliger le portier lyonnais à effectuer une belle parade pour dégager le ballon en corner (38e).
« Chaque équipe veut être la première à faire tomber Lyon ». Confirmant les propos de Steve Marlet, les hommes de Chrisitan Gourcuff entamèrent la seconde période animés d’intentions offensives affirmées forçant Gregory Coupet à multiplier les prises de balles. Gignac (54e), Abriel de loin (56e), Marlet (57e) et Le Pen (58e) trouvèrent ainsi tour à tour les gants du gardien de l’équipe de France.
Les Lyonnais avaient laissé passer l’orage et profitèrent des espaces laissés par les Merlus pour réaliser le break. Sylvain Wiltord décala François Clerc. Le centre du latéral droit olympien trouva la tête de Fred qui d’une tête piquée inscrivit son 3e but de la saison en Ligue 1 (62e). 3 minutes plus tard, Florent Malouda, profitant d’une passe en profondeur de Kim Källström, remporta son un contre un contre Audard pour atteindre le même total de buts que le Brésilien (65e).
La copie était presque parfaite. Presque. Sur un coup franc excentré d’Ulrich Le Pen, Ciani, seul au second poteau, réduisit le score (70e).
Durant une fin de rencontre maitrisée, Patrick Müller et les siens ne seront plus inquiétés. Grâce à ce succès, ils remportent leur 3e victoire du mois de septembre et confirment leur « régularité dans les résultats » chère à Gérard Houllier. Grâce à cette 4e victoire consécutive à l'extérieur, leur 5e en 6 matchs de Ligue 1, ils reprennent la tête de la Ligue 1 en imprimant leur rythme d’enfer à leurs adversaires. Un rythme qui pourrait en décourager plus d’un. Respectant parfaitement son exigeant et ambitieux programme le menant vers les sommets, l’OL trace sa route.