La réussite avait manqué aux Lorrains en Normandie, la semaine passée face à Caen. Cette fois, elle fut au rendez-vous. Au terme d'une première période où ils furent malmenés par leur adversaire, les hommes de Francis De Taddeo rentrèrent au vestiaire nantis d'un avantage d'un but. Une action d'école, initiée par Leoni, relayée par Cardy puis Gueye et conclue par Cissé (0-1, 37°). En reprenant victorieusement le centre parfait de son compatriote, le Sénégalais venait sanctionner l'une des seules absences de Dijon et surtout, transformer en but l'unique réelle opportunité des siens au cours d'un premier acte marqué par la malchance (ou la maladresse) bourguignone devant les cages de Marichez. La pression du DFCO fut d'abord inoffensive. Mais si le portier messin n'avait rien à faire, on sentait bien ses coéquipiers dans la souffrance. Le dispositif offensif dijonnais ne comportait qu'une pointe, Mangione, mais celle-ci était soutenue par trois milieux offensifs très remuants, que Metz avait beaucoup de peine à contenir. En pliant, les Blancs se mirent à concéder une multitude de corners. Sur l'un d'eux, Larcier trouva le poteau (26°). La minute suivante, il s'en fallait d'un cheveu pour que Bugnet n'ouvre la marque. Metz s'en tirait à bon compte, et Dijon relâchait son étreinte. Cela permettait aux visiteurs, bien pâles jusque là, de reprendre des couleurs et de marquer, donc, par Cissé. La pause intervenait à point nommé pour Francis De Taddeo. Elle permettait de calmer les esprits échauffés de part et d'autre. Ses hommes, plus maîtres de leurs nerfs, eurent beaucoup moins de difficulté à gérer la seconde période, forts de leur avantage d'un but. Rudi Garcia tenta bien de lancer quelques éléments plus frais dans la bataille, mais le rapport de force, clairement à son avantage au début, s'était inversé avec ce but messin aux allures de coup de poignard. Les Grenats, sereins, purent s'adonner à leur exercice favori : le contre. C'est ainsi que Cardy déborda côté droit et servit idéalement Cissé. Contré, ce dernier s'en alla récupérer le ballon afin de centrer tranquillement pour... Babacar Gueye, qui s'imposa de la tête face à une défense dijonnaise complètement attentiste (0-2, 74°). Dès lors, les locaux n'y étaient plus et encaissèrent un troisième but à l'issue d'une lumineuse action collective conclue par Obraniak d'une balle piquée (0-3, 79°). Le public de Gaston Gérard, fair-play, ne manquait pas de saluer la qualité de l'enchaînement messin. Et malgré quelques ultimes tentatives désespérées de la part de Dijon, le score ne bougeait plus. L'équipe de Christophe Avezac a manqué son heure. Le Club à la Croix de Lorraine n'a, quant à lui, pas fait de détail. Il a profité des errements de son adversaire pour signer une victoire d'importance. Et s'installer de nouveau à la plus haute marche du classement.
8ème journée de Ligue 2, Dijon 0-3 Metz (0-1) Stade Gaston Gérard Vendredi 15 septembre 2006 6 146 spectateurs Arbitre : Monsieur Khendek
Buts : Metz : Cissé (37°), Gueye (74°), Obraniak (79°)
Avertissements : Dijon : Avezac (41°), Ba (45°+1) Metz : Obraniak (24°), Delhommeau (39°), Cardy (41°), François (42°)
Les équipes : Dijon : Mouko – Tacalfred, Grégoire, Ba, Vosahlo – Larcier (Yenga 53°), Linarès – Bugnet, Asuar (Poyet 74°), Avezac (Masson 65°) – Mangione Metz : Marichez – Béria, Delhommeau, Diop, Bassong, Leoni – Cardy, François, Obraniak (Agouazi 82°) – Cissé (88°), Gueye (Gomez 82°)
15/09/2006 | P.G.
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