|
15/09/2006 19:02
Amères retrouvailles pour Nancy
A cinq minutes près, l'AS Nancy-Lorraine aurait pu ramener un probant match nul de Gelsenkirshen pour le compte du premier tour aller de la Coupe de l'UEFA. Mais la tête de Larsen, entré en jeu dix minutes plus tôt, en a décidé autrement (85e). Vaincus sans démériter (0-1) par des Allemands qui ne s'attendaient visiblement pas à pareille opposition, les hommes de Pablo Correa gardent toutefois l'espoir de renverser la vapeur au retour.
Les Nancéiens ont pourtant fait jeu égal face aux coéquipiers de Kuranyi.
Pour son retour sur la scène européenne après 28 ans d'absence, l'AS Nancy-Lorraine méritait bien mieux. Présentés comme les victimes expiatoires d'une formation de Schalke 04 supérieure sur le papier, les hommes de Pablo Correa ont prouvé qu'ils pouvaient, le temps d'un match, soutenir la comparaison. Battus in extremis par un puissant coup de tête de Larsen à cinq minutes du terme (0-1), le club au chardon abordera son premier tour retour de Coupe de l'UEFA en ballottage défavorable. Cruel.
Dans un stade de Gelsenkirshen ultra-moderne et qui affichait complet, les coéquipiers de Moncef Zerka ont pourtant joué leur carte à fond. Il faut dire que l'ambiance, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, n'avait rien d'électrique, ni d'hostile. Sans doute sûrs de la victoire des leurs, les supporters se faisaient plutôt discrets. Rapidement, la quiétude a fait place à la crispation. Sur le pré, les joueurs allemands, proclamés candidats au titre de champion et vainqueurs de Brême lors de la dernière journée (2-0), tardent à trouver leurs marques. Il faut en fait attendre le quart d'heure de jeu pour que leur attaquant vedette, Kevin Kuranyi ne vienne inquiéter Olivier Sorin, d'une frappe des vingt mètres légèrement trop à gauche.
Larsen hypothèque les chances lorraines
Deux minutes plus tôt, le bloc-équipe nancéien, véritable force de l'ASNL depuis leur retour en L1 la saison dernière, et qui était parvenu à prendre la mesure du collectif local, s'était lui aussi essayé à la frappe. Sans succès, mais le ton du match était donné. Nancy n'avait pas fait le voyage pour subir les évènements. Laissant, certes, la conduite des opérations à leurs adversaires, les hommes de Correa attendaient le bon moment pour tenter de placer un contre assassin. Celui-ci aurait pu intervenir juste avant la pause, Kim ne parvenant pas à profiter d'une situation favorable dans la surface de réparation de Rost (45e).
Le second acte sera identique au premier, au moins jusqu'à cette fatidique 85e minute. Schalke mène la danse, Bordon étant même tout proche de débloquer la marque d'un puissant coup franc (60e), mais Nancy rend coup pour coup. A l'allemande, Berenguer arme un coup de canon des 25 mètres, mais la lucarne se dérobe au dernier moment (80e). A dix minutes du terme, le hold up eut été parfait. On connaît malheureusement la suite: entré en jeu dix minutes plus tôt en lieu et place de Lovenkrands, Soren Larsen allait revêtir le costume de héros du soir. Sur un centre venu de la droite adressé par un Kuranyi des plus discrets jeudi soir, l'attaquant danois profitait de la seule erreur de marquage lorraine pour crucifier Sorin. A l'expérience, Schalke sauve l'essentiel. Gageons toutefois que les vainqueurs de la dernière Coupe de la Ligue auront retenu la leçon en vue du match retour à Marcel-Picot.
| |