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29/05/2006 18:51
Henry, guide et grand frère
29/05/2006 Par AXEL CAPRON
De Sports.fr A deux semaines du premier match de l'équipe de France face à la Suisse, Thierry Henry, ménagé samedi soir face au Mexique, semble en grande confiance, d'autant que, contrairement au Mondial asiatique où il était arrivé diminué, il s'estime en pleine possession de ses moyens. Primordial au rendement des Bleus sur le terrain, l'attaquant d'Arsenal joue en outre un rôle important dans la vie du groupe, au point de «chapeauter» le nouveau venu, Franck Ribéry. Pas de doute, la France compte sur son «Titi».
 Henry et Ribéry sont apparus très proches au SDF.
Surtout, l'attaquant d'Arsenal appréciait en connaisseur la qualité du but inscrit par le Lyonnais Florent Malouda: "On a réussi à marquer sur une des phases où on a réussi à les faire bouger de gauche à droite avec un superbe centre de Djibril et une superbe frappe de Florent Malouda. C'était important de prolonger cette préparation comme ça, on monte petit à petit." Meilleur buteur des Bleus en activité à égalité avec son compère David Trezeguet (31 réalisations chacun), Thierry Henry semble en pleine confiance au moment d'attaquer le Mondial allemand et nul doute que son incorporation au onze de départ mercredi soir face au Danemark ou une semaine plus tard face à la Chine à Saint-Etienne devrait apporter davantage de mouvements et de solutions au jeu offensif des Bleus.
D'autant que l'intéressé, qui a une nouvelle fois terminé meilleur buteur de Premiership cette saison avec 27 réalisations, se sent particulièrement en forme. "Ça fait un petit moment que je ne suis pas arrivé en équipe de France pour une grande compétition en pleine possession de mes moyens", confie-t-il, heureux de constater que contrairement à 2002 ou même à 2004 (blessure de Pires notamment), le groupe tricolore n'a pas été touché par de gros pépins physiques ces derniers temps. Thierry Henry sait de quoi il parle, puisque lui-même était arrivé diminué lors de la Coupe du monde 2002, un souvenir qui restera sans doute comme l'un des pires de sa carrière, avec cette blessure au pied puis une rapide expulssion lors du deuxième match face à l'Uruguay (0-0).
"Je me retrouve dans Ribéry"
Aujourd'hui, tout cela est bel et bien enterré dans la tête du «Gunner» qui, après avoir réglé sa situation personnelle en club en prolongeant jusqu'en 2010 avec Arsenal, compte prendre sa revanche et porter l'équipe de France sur ses épaules. Il faut dire, et la prestation du duo Cissé-Trezeguet l'a confirmé par défait samedi, que Thierry Henry semble réellement indispensable au groupe par sa faculté à accélérer, marquer, provoquer l'adversaire et ouvrir des brèches pour ses coéquipiers, qu'ils s'appellent David Trezeguet, assez discret ces derniers temps en Bleu, ou Djibril Cissé, meilleur buteur tricolore des éliminatoires, voire Louis Saha ou Sylvain Wiltord.
Mais si son rôle sur le terrain demeure toujours aussi important pour la santé des Bleus, il s'est étendu depuis deux ans à la vie du groupe dans son ensemble. Les retraites après l'Euro 2004 de Petit, Desailly, et celles, provisoires, de Thuram, Zidane et Makelele, ont en effet conféré à «Titi» un statut d'ancien, renforcé par son nouveau rôle de capitaine à Arsenal (il a succédé à Vieira). A 28 ans, l'ancien Monégasque est arrivé à maturité, il peut donc se permettre de jouer les grands frères auprès des nouveaux, comme c'est le cas avec Franck Ribéry, qu'il a littéralement pris sous son aile depuis le stage de Tignes.
Interrogé sur le sujet dimanche à Clairefontaine au lendemain d'un France-Mexique au cours duquel on l'a vu beaucoup plaisanter avec le Marseillais sur le banc avant son entrée en jeu, Thierry Henry a confié s'être senti très proche du nouveau Bleu: "Je me retrouve dans Ribéry. Il a un jeu un peu d'instinct, c'est un détonateur, il rentre il ne calcule pas, il veut jouer, il a faim. On rigolait avant de rentrer, je lui disais qu'il n'oublie pas de détacher la laisse." Et le buteur des Bleus d'ajouter que la situation de Ribéry est finalement assez proche de celle qu'il avait vécue huit ans plus tôt: "On est conscient de ce qu'il peut nous apporter, il aura un rôle important à jouer, un peu comme moi en 1998. On ne m'attendait pas (il fut l'un des invités de dernière minute de la liste d'Aimé Jacquet, ndlr) et j'ai eu un rôle important à jouer. A chaque fois qu'on faisait appel à moi, j'essayais d'apporter cette fougue, cette envie. Là, on a tout pour penser que Ribéry peut être un joueur à part."
L'intéressé appréciera sans doute les compliments de la part d'un joueur qui, s'il n'a plus grand chose à prouver, rêve d'effacer en Allemagne quatre ans de frustration en Bleu. Nul doute que le salut des troupes de Domenech passe en grande partie par le rendement de «Titi».
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