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25/05/2006 10:06
Puel et Lille main dans la main
17/05/2006 Par Nicolas MOSCOVICI De Sports.fr Reconnu comme l'un des meilleurs techniciens de L1 et à ce titre courtisé par de nombreux clubs, Claude Puel a tué, mercredi, tout suspense concernant son avenir. Lors d'une conférence de presse, l'entraîneur lillois a confirmé qu'il resterait bien à la tête du Losc pour la saison à venir. Un Losc, qui, qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions après avoir participé à celle-ci en 2005-2006, entre désormais "dans un nouveau cycle", selon les mots de son ambitieux président Michel Seydoux. Avec Puel aux commandes.
Claude Puel continuera à diriger la formation lilloise.
Puel le bienheureux. Bien loin des tracas de ses confrères Dominique Bijotat ou Jacques Santini, récemment évincés de leur banc de touche respectif, l'entraîneur nordiste possédait le choix du roi. Continuer à Lille, où il lui reste un an de contrat, ou partir sous d'autres cieux, la décision n'appartenait qu'à lui. L'ex-Monégasque a finalement tranché: ce sera une saison supplémentaire du côté du Stadium Nord de Villeneuve d'Ascq. En attendant pourquoi pas de prendre ses aises dans le futur grand stade du club nordiste. Ce sera à l'horizon 2010, autant dire une éternité pour un coach de Ligue 1.
Cette perspective lointaine mise de côté, c'est bien la saison 2006-2007 que Claude Puel sera chargé de préparer en collaboration avec sa direction. Une direction qui, soit dit en passant, se trouve ravie de pouvoir conserver son grand manitou, malgré la féroce concurrence de certains clubs désireux de débaucher l'ex-milieu de terrain. Au premier rang de ceux-ci, l'AS Monaco, par le biais du Prince Albert en personne, aura bien tenté de ramener l'enfant prodigue à la maison (Puel a conduit l'ASM au titre de champion de France en 2000, ndlr). En vain, le Castrais a finalement choisi la stabilité et entamera sa cinquième saison sur le banc lillois. Une saison que Michel Seydoux, le président du club nordiste, envisage sous le signe du renouveau.
Mercredi, en conférence de presse, tout en officialisant la décision de son entraîneur, l'homme fort du Losc a en effet admis que ses troupes se trouvaient à l'amorce "d'un nouveau cycle". Fort de deux dernières saisons exemplaires, le troisième du dernier championnat compte désormais s'installer durablement dans les hauteurs du classements et devenir, enfin, une place forte du football hexagonal. "Claude Puel mettra tout en œuvre pour faire en sorte que notre équipe tutoie à nouveau les sommets nationaux et européens", prévient en ce sens le boss lillois.
Un Losc nourri à l'ambition
Un challenge à la hauteur de l'appétit d'un coach connu pour sa pugnacité et son goût pour la compétition. A la tête d'une formation sans véritable star, l'ex-Monégasque a en effet réussi à transformer cette dernière en un collectif remarquablement huilé. Capable de performances exemplaires, tant en Ligue 1, comme en témoigne ses deux victoires sur Lyon cette saison, que sur la scène continentale, avec un succès de prestige sur Manchester United (1-0) en Ligue des Champions, Lille est surtout devenu, sous la férule de Claude Puel, un modèle de régularité.
Etonnant deuxièmes en 2004-2005 avec 18 victoires au compteur, les coéquipiers de Mathieu Bodmer ont réalisé quasiment le même exploit cette saison. De nouveau sur le podium derrière Lyon et Bordeaux, les Lillois peuvent désormais entrevoir une deuxième participation consécutive en Ligue des Champions. Un luxe que seul l'ogre lyonnais peut régulièrement se payer. C'est dire...
Une performance qui ne fait pourtant pas tourner la tête du bâtisseur Puel, qui, fidèle à son habitude, préfère la jouer modeste au moment de fixer les objectifs du prochain exercice: "Nous n'avons pas la prétention de dire en début de saison que nous voulons terminer parmi les trois premiers car il y a beaucoup d'équipes qui nous sont supérieures en terme de budget mais aussi au niveau de la qualité. Maintenant, en cours de saison, si nous arrivons à obtenir de bons résultats, l'ambition augmentera au fur et à mesure." On veut bien le croire...
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